Sherman M4A3E8 HVSS surblindé

Sherman M4A3E8 HVSS surblindé

 

 En 1941, suite à l’attaque surprise de Pearl Habour, les Etats-Unis entrent en guerre. L’armée US ne possède aucun char de combat capable de tenir tête aux blindés de l’Axe. En avril 1941, cinq projets différents concernant le futur M4 sont présentés. Est retenu celui dont le canon de 75mm est placé sur une tourelle centrale sur un châssis M3. Désigné comme char moyen, le blindage avait une épaisseur de 12 à 75mm. L’équipage était composé de cinq hommes. La production du char à peine lancée, on pense déjà à améliorer les performances du blindé dans les domaines de la motorisation, de la suspension, de l’armement et du blindage. Produit à plus de 50 000 exemplaires, le Sherman servira avec plus ou moins de bonheur sur tous les champs de bataille. 

En moyenne, il est calculé que la destruction d’un Tiger coûte 5 Shermans. La version définitive du Sherman engagée dans les combats en décembre 1944 sera le Sherman  M4A3E8 (76)W  équipé du train de roulement HVSS (horizontal volute spring suspension), d’un canon de 76mm et d’un moteur essence Ford GAA V8.Le blindage du Sherman restera son point faible durant toute la durée du conflit. Plusieurs solutions verront le jour afin d’atténuer les effets des obus des chars et des canons ou des armes antichars d’infanterie (Panzerfaust/Panzerschrek). Aucun Sherman ne résiste à un obus de 88mm. Certains chars seront littéralement transpercés de part en part  par ce type de munition. Toutes ces armes sont capables de percer le blindage du Sherman. Afin d’éviter l’explosion interne des munitions, les casiers de rangement seront gélifiés. L’inclinaison du blindage avant sera modifiée. Les flancs extérieurs et la tourelle reçoivent des épaisseurs de blindages soudés à même le char. Les équipages improvisent  des protections complémentaires faites de sacs de sable, de morceaux de chenilles, de plaques d’acier, de troncs d’arbre, etc. 
En mars /avril 1945, certains officiers de la 12ème Division  blindée restent sceptiques au vue des résultats obtenus par les protections faites de sacs de sable et à l’instar des équipages des Stug allemands les remplacent par une épaisseur de béton appliqué sur le glacis avant et sur les côtés des chars. Ce blindage «béton» est maintenu en place grâce à une armature  d’acier interne.