Monthermé

Monthermé 

La bataille de Monthermé est livrée entre l'Armée française et les Allemands du 13 au 15 mai 1940 pour le contrôle de Monthermé et de ses environs dans le département des Ardennes en France au début de la campagne de France pendant la Seconde Guerre mondiale. Monthermé constituait l’un des trois points de passage principaux de la Meuse par la Wehrmacht, concurremment avec Sedan et Dinant. 

Tous les ponts de la Meuse sont détruits le 12 mai. Celui de Monthermé est le premier à être détruit puisqu’il disparaît dès 7 heures du matin. Malheureusement, sa destruction est imparfaite en raison de sa structure métallique laissant ainsi des possibilités de franchissement. Durant l’après-midi du 13 mai, les assaillants ne vont pas tarder à s’apercevoir que le pont constitue un angle mort dans la défense française, et l’utiliser pour traverser rapidement la Meuse.

1 Vue aérienne de Monthermé tel que les officiers de la 6. Pz. Div ont pu la découvrir de la hauteur de la « roche à sept heures » avant le déclanchement de l’attaque.

 

La 9.Kp. a pour mission de s’emparer du P.A. 2  devant Laval-Dieu mais la tâche s’avère délicate car la défense française peut s’appuyer sur deux blocs Barbeyrac et deux tourelles mitrailleuses qui balayent le fleuve. Les troupes d’assaut franchissent le fleuve à l’aide de canots pneumatiques. Elles ont plus de 60 m de traversée sous un feu continu.

Pour appuyer l’attaque et neutraliser les embrasures de tir, Kempf positionne au plus près les chars Pz III et IV. Un Pz II est venu s’embosser dans l’axe du pont pour prendre sous son feu les façades de la rive opposée. Deux Schützen s’abritent derrière l’engin qui aborde un drapeau portant un svastika sur la plage arrière en guise de panneau d’identification pour éviter des méprises en cas d’attaque aériennes.

Le P.A. 1 est tombé et la route vers Charleville est ouverte … au moins jusqu’à la ligne intermédiaire. Des fantassins allemands, l’arme à la bretelle, montent vers la ligne de combat cependant que d’autres redescendent vers le fleuve en escortant quelques prisonniers français. Les traces de la bataille sont encore visibles au sol et sur les façades des maisons.

Photographie rapprochée du débouché de la rue vers le fleuve. La maison de gauche entièrement ruinée sera rasée et la maison de droite, quoique moins endommagée subira des transformations lors de sa reconstruction.

 

Les Schützen de la 6.Pz. Div. ont conquis une tête de pont dans Monthermé et ils se répandent sur la rive gauche de la Meuse : la résistance la plus solide aura lieu sur les hauteurs qui dominent la ville.

Sous un déluge de feu à bout portant, les maisons de la rive gauche ne tardent pas à présenter ce spectacle encore inhabituel de désolation mais les villes de France vont rapidement découvrir le caractère implacable de la « guerre éclair ».

 

Sources :  Google Earth et Coll. Part.