M3 MAXON MOUNT

Le M3 Maxson 

Le règne de la Flak

En mai 1940, l’aviation allemande de chasse et de bombardement domine le ciel. Il n’existe pas ou peu de moyens de défense anti-aérien pour contrer ses attaques. Son action combinée à celle des chars écrase l’armée française en moins d’un mois. L’aviation française de bombardement renforcée par celle des britanniques lancera cependant des attaques contre les ponts permettant le franchissement des coupures humides. Trop lourds, trop lents, peu manoeuvrables et obsolètes, ces avions ne franchiront pas le rideau de feu tendu par la flak légère et subiront de lourdes pertes. Pour exemple, le 10 mai, 3 Fairey Battle seront abattus lors de l’attaque du pont traversant le canal Albert à Maastricht et 2 Fairey Battle pour le pont de Vroenhoven. C’est un échec, soit 5 appareils sur les 6 engagés pour un impact de bombe sur le premier pont et des dégâts mineurs sur le deuxième. Le 14 mai, sur les trente sept appareils attaquants les moyens de franchissement allemands dans la région de Sedan, vingt huit furent détruits.

Le M3 Maxson
Pour l’état major américain, il est clair que ses forces armées devront se doter de moyens antiaériens légers et performants capables de suivre la progression des unités blindées. De nombreux tests seront réalisés sur la base de plusieurs véhicules. Ce petit char antiaérien combine un châssis de char léger M3 et une tourelle Maxson équipée de quatre mitrailleuses Cal 50 de 12,7 mm. Il semble qu’aucune nomenclature spécifique ne fut attribuée à ce char dont les essais débutèrent en 1942. Cette configuration ne donna pas satisfaction et fut abandonnée. Cependant, la puissance de feu délivrée par la tourelle Maxson suffisait à abattre tout aéronef passant à sa portée. Un autre essai fut effectué en montant ce quadruple affût sur un halftrack. Cette nouvelle combinaison donna satisfaction et fut retenue. Elle fut enregistrée sous la nomenclature US Multiple Gun Motor Carriage M-16.