12,8cm Selbstfahrlafette auf VK 30.01 (H) STURER EMIL « MAX »

STURER EMIL « MAX »

12,8cm Selbstfahrlafette auf VK 30.01  (H)

 

 

En 1937, les autorités alleamndes comptent sur les Panzer III et IV pour équiper leurs divisions cuirassées. En parallèle au développement des chars moyens, une étude est lancée pour un Begletwagen (verstaerkt) ou char d’escorte (renforcé). Henschel est alors sollicité pour mettre au point un Erprobungs-Fahrgestelle ou châssis expérimental d’un poids de trente tonnes. Début 1939, un nouveau programme baptisé Versuchskaftfahrzeug 30.01 (VK 30.01), véhicule expérimental de 30 tonnes , numéro 1, voit le jour. Reprenant la base du Durchbruchswagen numéro 2, les bureaux d’études de Henschel se mettent rapidement à l’œuvre sur le VK 30.01 (H), le H étant évidemment l’initiale de Henschel. Fort de l’expérience acquise, les ingénieurs allemands mettent au point un châssis monobloc, dit Neue Konstruction , qui élimine les défauts de résistance des premiers prototypes. De leur côté, les motoristes de Maybach ne chôment pas non plus. Le nouvel engin est ainsi équipé d’un inédit 12 cylindres à refroidissement liquide HL 116 développant 300 chevaux à 3 000 tours/minute. Le train de roulement du VK 30.01 (H) est de type « croisé » ou « intercalé », tandis que la suspension  adopte les principes des barres de torsion transversales simples. Extrapolé d’un brevet déposé par Porche, ce système permet de mieux répartir la masse de 32 tonnes de l’engin et d’assurer une conduite souple sur terrain difficile, moyennant malgré tout un entretien complexe. Le 2 4 novembre 1939, le WaPrüf 6 donne un coup d’accélérateur au programme des chars lourds en commandant aux usines Krupp suffisamment d’éléments de châssis expérimentaux (Versuchs-Fahrgestell) pour construire trois coques du VK 30.01 (H). Dans un même temps, Maybach commence à assembler les moteurs HL 116 qui doivent être installés dans les entrailles des prototypes. Des ingénieurs de chez Henschel et des motoristes de Maybach doivent alors suivre leurs protégés sur le terrain pour remédier aux éventuels défauts de jeunesse. Toutefois, la situation sur le front de l’Est montre clairement que le VK 30.01 (H) n’est pas armé pour tenir tête aux blindés soviétiques. La carrière du VK 30.01  (H) ne s’arrête cependant pas là. En mars 1941, pour tester des solutions novatrices et des armements de dernière génération, il est décidé de mettre au point un Selbstfahrlafette reprenant les châssis inemployés des prototypes. L’arme prévue est un dérivé du canon FLAK DE 12 , 8cm , développé par Rheinmetall-Borsig en 1939. Mais cette pièce est volumineuse et son recul, malgré l’installation d’un frein de bouche, conséquent. Les ingénieurs de  Rheinmetall-Borsig et Henschel sont obligés de profondément modifier le châssis du VK 30.01 (H). En mars 1942, deux engins sont assemblés, le canon de 12,8cm est installé dans une casemate reculée sur l’arrière de la plate-forme. Surnommés « Sturer Emil » ou « Emile le têtu, les 12,8cm Selbstfahrlafette auf VK 30.01  (H) sont déployés au sein de la Schwere Panzerjäger-Abteilung 521 et de la 2. Panzer-Division à la mi-juillet 1942. Baptisé « Max » et «  Moritz » par leurs équipages, les deux chasseurs de chars affichent des performances hors du commun en parvenant à détruire des  T-34 à 4 500m de distance ! L’engin appartenant à la  2. Panzer-Division est détruit au combat, tandis que celui de la Schwere Panzerjäger-Abteilung 521 est capturé intact par les Soviétiques, en janvier 1943, dans le secteur de Stalingrad.

La taille du canon de 12,8cm  impose l’ajout d’un galet supplémentaire au train de roulement du VK 30.01 (H). Pour encaisser le poids et le recul de la pièce, les barres de torsion avant et arrière sont renforcées. Le moteur est placé au centre du compartiment de combat pour équilibrer la culasse du 12,8cm  rejetée sur l’arrière. Une casemate ouverte sur le dessus  protège les cinq membres d’équipage. Le tube a un débattement en azimut de 7° de gauche à droite. Sa munition Panzergranate 39 est capable de percer 12 mm de blindage à 2 000 mètres sous une incidence de 30°. La cadence de tir est toutefois réduite car le tube de 61 calibres doit être abaisse après chaque tir. Le conditionnement en deux fardeaux des projectiles ne facilite pas non plus la rapidité de rechargement. La taille mesurée de l’engin et le volume des obus de 12,8cm limitent la capacité d’emport en munitions .De 15 à 18 coups sont disponibles. Une MG-34 de 7,92 mm assure la défense rapprochée face à l’infanterie adverse.

Caractéristiques

Catégorie : Panzerjäger

Constructeur : Henschel

Exemplaires construits : 2

Equipage : 5

Poids : 35 tonnes

Longueur : 9,70 m

Largeur : 3,16 m

Hauteur : 2,70 m

Protection

Blindage superstructure

Frontal : 50mm

Latéral : 30 mm

Blandage châssis

Frontal : 50 mm

Latéral : 30 mm

Blindage masque de canon : 50 mm

Mobilité

Vitesse maximale

Sur route : 25 km/h

Tout terrain : ?

Autonomie 

Sur route : 20km

Tout terrain : ?

Pente :?

Obstacle vertical : ?

Tranchée : ?

Gué : ?

Armement

Principal : 12,8cm Pak 40 L/61

Munitions : 18 obus

Secondaire : MG-34 de 7,92 mm

Munitions : 600 projectiles

Motorisation

Moteur : Maybach HL 116

Puissance : 300cv à 3 000 tr/mn

Radio : FuG 5

Sources : TNT Trucks & Tank hors-série  Jagdpanzer & Panzerjäger n°2  juin/juillet 2009