T-34/85 à blindage additionnel

T-34/85 à blindage additionnel  « bedspring armor »

                                                  

Dans la lutte antichar, les équipages alliés sont confrontés à une nouvelle menace. Les Allemands mettent au point des armes antichars individuelles portatives à charge creuse.  Ces armes légères et faciles d’emploi octroient aux fantassins  la capacité de détruire un char à courte portée et à peu de frais. La première génération de panzerfaust « panzerfaust 30 » avait une portée  de 30 m et était capable de percer 140 mm de blindage. Il fut suivi par le panzerfaust de 60 et de 100 d’une portée théorique de 60 m et 100 m et capable de percer 200 mm de blindage.  Cependant, la portée utile est de 40 m. L’utilisation de cette arme  demandait  au « panzerknacker » sang-froid, maîitrise et une bonne dose de chance pour détruite sa cible.

Avec l’apparition du panzerschreck et du panzerfaust, les équipages des chars doivent trouver une parade car la charge creuse est capable théoriquement de venir à bout de tous les blindages sous tous les angles.  Les équipages russes installèrent, soit des grillages sur les parties les plus vulnérables des chars, soit des plaques  additionnelles d’acier espacées de 250 à 650 mm du blindage. Ces ajouts avaient la faculté de faire exploser prématurément la charge creuse et d’annihiler le jet en fusion avant que celui-ci n’attaque le blindage. 

De dimensions réduites, le panzerfaust  était l’arme d’excellence dans le combat rapproché antichar en agglomération. Intensivement utilisé lors des combats de rue lors de la bataille de Berlin, le panzerfaust  détruit un bon nombre de chars dans des embuscades spontanées à partir des fenêtres et des soupiraux des bâtiments. Les conditions de tir réussi sont toutefois si  contraignantes que  seuls 7,8% soit 137 blindés du 1er front de Biélorussie peuvent leur être attribués.

 

 

Sources : TNT Tanks&Trucks Hors-série n° 18 T-34 et variantes