T-34 Mle 43 de propagande

T-34 Mle 43 de propagande

La propagande
Un peu d’histoire
Dans l’histoire des guerres de la Grèce antique aux derniers conflits modernes, l’information a toujours eu un rôle important pour le moral des troupes et pour celui des populations. Le coureur de Marathon est le premier cas dans l’histoire de la transmission d’informations concernant une victoire en temps quasiment réel. Durant 25 siècles, l’information se fera par coursier à pied ou à cheval, qui transmettra de façon orale ou écrite, le succès ou la défaite des armées. Avec l’invention de la photographie et de la TSF, l’information prendra un nouveau visage via la presse. Dès le début de la guerre de Sécession, l’image montre l’horreur d’un conflit et touche toute la population d’un pays. Mais, dans le but de rassurer la population, apparaît la désinformation où l’on minimise les défaites et les revers. En 1914, tous les commandements militaires appliquent la censure, filtrent les informations et mettent en place le " bourrage de crâne ". La propagande naît avec les ragots, les bobards et autres termes péjoratifs qui feront le quotidien du soldat du front. Journaux, affiches, communiqués etc. donneront des informations stérilisées du conflit, avec des images et des photos aux légendes dont le mensonge n’aura d’égal que la désinformation. Actuellement, tous les médias confondus emploient encore ces procédés dans les reportages liés aux conflits modernes.
1939/1945
Il faudrait un livre pour retracer l’histoire de la propagande durant la seconde guerre mondiale. Lors du dernier conflit, tous les belligérants auront leurs services de propagande. Radio, journaux, affiches, tracts, films, emballages de produits alimentaires, tout servira de support pour la propagande. Informations, désinformations, mensonges, intoxications, appels aux sacrifices suprêmes, menaces seront le lot quotidien du civil et du militaire. Le Reich possédait un ministère de la propagande efficace. Sous la houlette de Dr Goebbels, la propagande radiophonique avait été une des clefs du succès dans l’accession au pouvoir d’Hitler. Les Allemands créeront des compagnies spécialisées qui suivront pas à pas les troupes dans leurs progressions. Les " Propaganda Staffel " alimenteront les journaux de propagande comme Adler ou Signal avec leurs clichés stéréotypés. Ces journaux furent traduits dans toutes les langues et largement diffusés dans l’ensemble des territoires envahis, dans le but de démonter l’invincibilité de l’armée allemande. Les services couvriront les murs d’affiches vantant le soldat allemand, incitant à la collaboration, menaçant de représailles, caricaturant l’ennemi qu’il soit politique ou racial. Au plus fort de la bataille de Berlin, alors que le Reich vit ses derniers soubresauts, un nouveau journal de propagande, le " Panzerbear " sera imprimé à quelques exemplaires. Les américains créeront eux aussi des unités spécialisées dites de guerre psychologique. Les russes ne seront pas en reste. Du célèbre message radiodiffusé au début du conflit où Staline appelle le " peuple de la Sainte Russie " à prendre les armes au message non moins célèbre diffusé lors de la bataille de Stalingrad sur fond de tic-tac de réveil dont le texte stipulait qu’un soldat allemand perdait la vie toute les trente secondes, apparaît la toute puissance de la propagande radiodiffusée. Les russes utiliseront tous les supports possibles comme la radio, les journaux, les affiches à des fins de propagande. Lors d’attaques d’infanterie, des officiers politiques équipés de haut-parleurs déversaient des slogans patriotiques pour encourager les vagues d’assaut promises au massacre. Sur le front, des véhicules automobiles ou blindés équipés d’amplificateurs et de hauts parleurs diffusaient des messages aux slogans patriotiques afin d’informer les populations civiles de l’évolution du conflit, de revigorer l’ardeur des combattants, de rappeler les sanctions en cas de défaillance. Un autre aspect de la propagande russe fut d’utiliser la voix des officiers généraux allemands captifs pour inciter les combattants allemands à déserter. Cette manipulation eut cependant peu d’effets. Arme de guerre au même titre que l’armement classique, la propagande a eu un rôle indéniable durant le conflit.