Krupp Protze mit feldküche

Krupp Protze mit feldküche

Surnommé le « gulasch kanone »

La conception de la grande cuisine de campagne (Hf. 11) remonte à la Première Guerre mondiale. Dès les années 1920, de nombreux changements mineurs ont été annoncés dans la Gazette des ordonnances de l'armée. En 1935, elle a été remplacée par la grande cuisine de campagne structurellement améliorée (Hf. 13) (A.H.M. 1935, feuille 9 du 12 avril 1935). 

Au début du conflit, la cuisine de campagne ou Feldküchen était à traction hippomobile. Elle était composée de deux éléments, le premier était un fourgon sur lequel s’installaient les deux cuisiniers dont l’un dirigeait les chevaux généralement au nombre de deux, tractant l’ensemble. Ce fourgon transportait les vivres, les paquetages et différents ustensiles utilisés pour la préparation des repas. Le deuxième élément était la cuisine de campagne proprement dite « roulante en français ou Goulashkanone en allemand ». Elle était spécialement conçue pour la préparation de repas chauds. Les roues étaient en bois cerclées de métal.

Avec l’évolution du conflit, les distances à parcourir augmentant au fur at à mesure de l’avancée des troupes en territoire ennemi, les cuisines de campagne furent tractées par des véhicules à moteur. Peu adaptées pour ce mode de déplacement, les roues en bois furent remplacées par des roues équipées de pneumatiques. De nombreuses « roulantes » furent directement installées sur des camions, soit sous bâche, soit dans des véritables cabanes en bois de conception de campagne. La bouilloire de cuisson située au centre avait une capacité de 200 litres. La bouilloire à gauche contenait 90 litres et avait deux couvercles. Les compartiments de rangement à droite du Hf. 11 (volets ouverts l'un vers l'autre) avaient cédé la place à une fonction de rôtissage et de mijotage sur le Hf. 13 (volets ouverts en direction de la marmite). La cuisine de campagne allemande était comme tout ce qui était associé à la Wehrmacht, soigneusement étudiée et pensée. L'objectif était de faire en sorte que chaque soldat allemand reçoive au moins un repas chaud par jour. La cuisine de campagne était un moyen efficace de fournir de grandes quantités de repas chauds et nourrissants en utilisant le minimum de ressources. Le bois était le principal combustible utilisé pour la cuisson.

Les menus des repas comprenaient régulièrement de la soupe de pommes de terre et de la soupe aux pois et au jambon ainsi que toutes sortes de ragoûts. Les repas étaient accompagnés d'une ration de pain ou de biscuits. Les Allemands ont mis en place un système alimentaire qui, lorsque les campagnes se déroulaient bien, garantissait que les soldats étaient bien nourris. La ration quotidienne de chaque soldat allemand était déterminée par l'OKW, en tenant compte de l'affectation du soldat et du théâtre d'opérations.Le « Goulaschkanone » original était capable de nourrir 150 hommes. Il était en dotation au niveau de la compagnie . En règle générale, il délivrait 4 à 5 repas au cours d'un week-end, dont le coût s’élevait à 20 Reichmarks.  L’entretien et l’aide à la préparation des repas ( la célèbre corvée de pluches) se faisaient par des personnels désignés au niveau de la compagnie. 

Et comme on dit en langue de Goethe : Guten Appetit .

 

                                                      

 

Sources : Internet