Panzerkampfwagen 35S 739 (f) (1)

Panzerkampfwagen 35S 739(f) (Somua S35)

 

La désorganisation du service des essences et les faibles moyens des services d’entretien de l’armée française entraînent la perte de nombreux chars à même les lieux d’engagement. Si certains équipages n’hésitent pas à saborder leur monture pour qu’elle ne tombe pas aux mains de l’ennemi, d’autres abandonnent purement et simplement leurs matériels sur le terrain.

Pour les Allemands, c’est une aubaine. Malgré sa tourelle monoplace, le char est vite adopté et entre rapidement dans la composition des unités de la Panzerwaffe.

En juillet 1940, l’OKH met en place un dispositif formé de quatre équipes de récupération : les Panzerbautestäbe. Leur mission est de trier et de répertorier les milliers de véhicules abandonnés lors de la campagne de France. Les véhicules réparables sont envoyés dans les usines françaises. Ceux en état de marche rejoignent le Sonderstab Cuno à Fontainebleau.

En date du 5 septembre 1940, 188 chars sont récupérés et 237 le 15 octobre.

Ces chars seront mis aux normes allemandes. Le tourelleau est arrasé pour installer deux trappes d’évacuation et le char est doté d’un poste radio Fug 5 de 10W.

Si certains chars seront engagés lors de l’opération Barbarossa. Un grand nombre sera affecté à des unités chargées de la surveillance des voies de communications à l’arrière du front et dans la lutte contre les partisans.

Agile dans les chemins étroits et sentiers de montagne, léger et facilement manœuvrable, le S-35 est apprécié dans ces missions de maintien de l’ordre. Son canon est suffisant pour soutenir de son feu les unités de ratissage engagées contre les bandes de partisans.

Son faible gabarit permet de le transporter sur plateforme ferroviaire de type O.M. Dans ce rôle statique, il augmentait à faible coût la puissance de feu du train blindé. Il pouvait aussi être installé sur une plateforme spéciale équipée d’une rampe amovible permettant son déchargement pour soutenir les unités d'infanterie en cas d'accrochage avec l'ennemi.

Une rame pouvait être renforcée par deux ou trois chars.