Les Tchéous

Les Tchéous

Le Tigre II n°334

Le Tigre II n°334 fait partie des 45 Tigre II du Schwere SS-Panzer-Abteilung 501 engagé lors de l’opération « Wach am Rhein ». Cette unité est intégrée dans la « Kampgruppe » commandée par Peiper. Le Panzer atteint les abords du village de La Gleize. Le char sera détruit au lieu-dit « lesTchéous ».

Le 22 décembre, la pression s’accentue depuis Borgoumont , seule route d’approche qui domine La Gleize. Elle constitue la plus grande menace pour le camp retranché. Vers 13 heures, Peiper ordonne une attaque pour reprendre le hameau. L’assaut est mené par un Sherman de prise, deux Panzers IV et le Tiger n°334.  
L’étude de trois témoignages, s’ils concordent sur les heures d’engagement et sur les tirs d’artillerie, hélas, restent flou sur la cause exacte de l’immobilisation et/ou de la destruction du 334.

- « la colonne de panzer précédée d’un Sherman , est repérée depuis Roanne, avant son entrée dans le lieu-dit « lesTchéous », et est prise sous un violent tir d’artillerie. Le Sherman explose sous le poids des obus au milieu de la route….. Les autres équipages essayent de dégager la voie à l’aide de câbles, mais c’est impossible tant le pilonnage est intense. La chenille d’un autre char casse devant l’hôtel de Tchéous et le char glisse sur le côté déroulant son épais ruban d’acier. Petit à petit, ils reculent, perdant un troisième char. Serge Fontaine

Cependant, sur une photo de face du char stationné sur la route, l’engin est équipé de ses deux chenilles. Sur ce cliché, la chenille droite présente une trace d’impact au niveau supérieur du barbotin.

- « À 13h10 : 300 fantassins et quatre chars avancent sur Borgoumont en direction du nord-est. À 14h15, un char Tigre est signalé (6618-0386) près de Roanne. À 14h20, le message ci-dessus est donné à l’artillerie, et le S3 demande de pilonner cette coordonnée. à 14h40, trois hommes évacuent le char, et il est stoppé. » Extrait du journal de bord du 117th Infantry Regiment.

- « Dès la matin du vendredi 22, le front se rallumait également dans le secteur de la route de Spa. Du village de La Gleize qui était, par la force des évènements, devenu un camp retranché, des panzer montèrent vers Borgoumont. Embusqué parmi les premières maisons de ce hameau, les tanks US du 743e Battalion ouvrirent le feu sur les blindés SS Ceux-ci s’immobilisèrent au lieu-dit « lesTchéous » où ils furent également pris à parti par une pièce de 90mm du 143e A.A.A. tirant des hauteurs de Roanne. Cette pièce se tut vers 15 heures quand les panzer SS se retirèrent vers La Gleize, abandonnant aux alentours des villages, deux Mark IV et un Tigre royal. Gérard Grégoire

Sur une autre photo, l’épave du char probablement basculé dans le fossé par le génie américain pour dégager la route a perdu une grande partie de son train de chenilles droit et gauche.
Il semble donc que la cause réelle de la destruction du Tiger II n° 334 reste inconnue à ce jour.

Sources :

- TNT n° 33 La véritable histoire des Tiger de Peiper

- Décembre 1944 les panzer de Peiper face à l’US Army Gérard Grégoire

- Google Earth

on aperçoit le Tigre n° 334 dont la chenille droite porte une trace d’impact et une épave de char Sherman. 

 

l’épave a été basculée dans le fossé. Elle a perdu une grande partie de ses chenilles

le même endroit en 1982

le 334, le haut de la tourelle semble décollée, probablement, suite à l’explosion interne d’une charge
de destruction. Le génie US détruisit par explosif les nombreuses épaves abandonnées
sur le terrain.

Vue aérienne des Tchéous avec l’emplacement probable du 334