Ordnance QF Mk 2 de 25 livres

 

Ordnance QF Mk 2 de 25 livres

Le canon qui devait devenir l’un des plus fameux de toute l’artillerie britannique trouva son origine dans une étude opérationnelle réalisée après la Première Guerre mondiale. Cette étude aboutit à la conclusion  qu’il serait possible de doter l’artillerie d’une pièce légère capable de combiner les caractéristiques d’un canon et d’un obusier. Les travaux de mise au point de ce modèle se poursuivirent au cours des années vingt et trente, mais les fonds consacrés à ce projet restèrent très limités et si bien que ce ne fut pas avant le milieu des années trente que les Britannique donnèrent le feu vert pour développer la nouvelle arme destinée à remplacer les stocks vieillissants de canons de 18 et d’obusiers de 114 mm de leur armée.

Comme il restait encore nombre de canons de 18, au cours des années trente, le Trésor exigea qu’ils soient utilisés. Il en résultat l’Ordnance QF Mk 1 de 25 livres qui était un nouveau tube monté sur l’affût du canon de 18, et c’est avec ce matériel que le corps expéditionnaire britannique parti en guerre en 1939. On modernisa les vieux affûts en les équipant de roues à pneumatiques et en leur apportant quelques autres modifications (certains comportaient même des flèches ouvrantes) , mais les Mk 1 de  25 livres n’eurent pas beaucoup l’occasion de se faire remarquer, ils disparurent pour le plupart lors de la débâcle de Dunkerque.

A ce moment-là, le Mk 2 de 25 livres sur affût du Mk 1 de 25 livres apparut. C’était un matériel construit volontairement pour remplacer complètement les anciennes pièces et il constituait l’un des  premiers exemples de ce qu’on peut considérer aujourd’hui comme un canon-obusier. Il tirait des munitions à charges variables mais pouvait effectuer des tirs de réglage à courte portée sans perte d’efficacité. Le tube lui-même était classique et comportait un lourd mécanisme de culasse à coin vertical. En revanche, l’affût présentait certaines particularités. Il était équipé d’un affût-berceau arqué, supporté par un plateau de tir circulaire qui permettait à un seul homme d’effectuer facilement et rapidement d’importants changements de pointage en direction. Le modèle fut conçu dès le début pour être tracté mécaniquement et son moyen de traction le plus courant appartenait à la famille des « quad ». Dès  que les premiers canons de 25 arrivèrent en Afrique du Nord, les Britanniques s’en servirent comme arme antichar. Le petit canon de 2 se montra inefficace face aux chars de l’Axe, ce qui explique l’utilisation du canon de 25, car il n’y avait rien, d’autre de disponible. C’est alors que le plateau de tir circulaire montra son intérêt car le canon pouvait rapidement passer d’un objectif à un autre. Mais le canon de 25 ne pouvait que sur les  effets résultant de la puissance explosive de ses obus, car il ne disposait pas de munitions perforantes.  On développa ce type de projectile, mais cela exigea l’utilisation d’une charge additionnelle qui entraina elle-même la nécessité d’un frein de bouche. Et c’est sous cette forme que fut employé le canon de 25 jusqu’à la fin de la guerre. Les Britanniques apportèrent quelques  modifications à l’affût pour tenir compte de certaines contrainte»  locales. Ils mirent au point une version plus étroite destiné au combat dans la jungle et aux opérations aéroportées (Mk 2).

Caractéristiques

Ordnance QF Mk 2 de 25 livres.

Calibre : 87,6 mm.

Longueur du tube : 2,400 m.

Poids : en ordre de route et de batterie, 1800 kg.

Pointage en hauteur : -5° à + 40°.

Pointage en direction : sur affût, 8°.

Vitesse initiale : 532 m/s.

Portée : 12253 m.

Poids de l’obus : 11,340 kg

Sources : L’artillerie de campagne de la IIe Guerre mondiale fascicule n° 50 éditions Atlas